Maïté Baldi

Fialki

2025

In August 2025, I was invited to Poland for a week-long artist residency at D.'s family home. This work explores a place, a house, a family—and, in the background, the history of a country.

In the early 1980s, under the communist regime, D.'s parents, Hieronima—whom everyone calls Nina—and Krzysztof, were forced to leave Poland for France. It was not a good time to belong to Solidarnosc.

With the fall of the Soviet bloc, the idea of returning became possible. It is in Fiałki, in the heart of the Górzno-Lidzbark forest, that all the family's savings are invested in building a house, summer after summer. A dowser is called in to dig a well, but no water can be found. One night, Krzysztof dreams that the water is 25 meters underground. The next day confirms it: at 25 meters, the water is there.

This series is, in its own way, a collaborative work—between D, his parents (absent but present in every corner), and me. The attic is full of curiosities. The family albums become my archives, and D's anecdotes feed my imagination. Nina has so many clothes that she has sorted them by color. For Krzysztof's birthday, she gave him a shoebox filled with cigarette packs—all empty; all the ones he has smoked. In the garden, strange silhouettes seem to dance around a tree. And so on.

Part documentary, part fiction, this work reinvents a family memory and offers a personal interpretation of it.

Fialki 

 2025

En août 2025, j’ai été invitée en Pologne pour une résidence artistique d’une semaine, dans la maison familiale de D. Ce travail explore à la fois un lieu, une maison, une famille — et, en arrière-plan, l’histoire d’un pays.

Au début des années 1980, sous le régime communiste, les parents de D. : Hieronima — que tout le monde appelle Nina — et Krzysztof sont contraints de quitter la Pologne pour la France. Il ne fait pas bon appartenir à Solidarnosc. 

Avec la chute du bloc soviétique, l’idée d’un retour devient possible. C’est à Fiałki, au cœur de la forêt du parc Górzno-Lidzbark, que toute l’épargne familiale est investie dans la construction d’une maison, été après été. Un sourcier est sollicité pour creuser le puits mais l’eau est introuvable. Une nuit, Krzysztof voit en rêve que l’eau se trouve à 25 mètres sous terre. Le jour suivant le confirme, à 25 mètres, l’eau est là. 

Cette série est, à sa manière, une œuvre collaborative — entre D, ses parents (absents mais présents dans chaque recoin), et moi. Le grenier regorge de curiosités. Les albums de famille deviennent mes archives, et les anecdotes de D nourrissent mon imaginaire. Nina possède tant de vêtements qu’elle les a classés par couleur. Pour l’anniversaire de Krzysztof, elle lui a offert une boîte à chaussures remplie de paquets de cigarettes — tous vides; tous ceux qu'il a fumés. Dans le jardin, d’étranges silhouettes semblent danser autour d’un arbre. Ainsi de suite.

Entre documentaire et fiction, ce travail réinvente une mémoire familiale et en propose une lecture personnelle.

Using Format